La surveillance des activités de pêche permet de minimiser les prises accessoires, de prévenir la surpêche et de rétablir les systèmes alimentaires et les communautés locales. Cependant, les initiatives de transparence ne sont pas encore obligatoires ni répandues à travers les pêches canadiennes ; et moins les activités de pêche sont surveillées, plus le maintien d’écosystèmes sains et l’économie des produits de la mer qui en dépendent sont menacés.

Le déclin des espèces de poissons importantes sur le plan culturel est non seulement une perte de nourriture, mais aussi d'identité et de culture. L'obligation pour le Canada de rétablir les pêches est étroitement liée à son engagement envers la réconciliation. Ceci exige une approche équilibrée de la gestion des pêches, qui tient compte des systèmes de connaissances uniques détenus par les peuples autochtones.

Pour rétablir l’abondance des océans dans un contexte de changements climatiques, une gestion de la pêche davantage axée sur la conservation est nécessaire, mais elle ne doit pas s’arrêter là. Pour rétablir les stocks surexploités, il est impératif de tenir pleinement compte de la vulnérabilité des espèces aux changements climatiques et de recourir de toute urgence à des stratégies de gestion adaptative.

La piètre santé persistante des stocks de poissons du Canada indique clairement que nous ne gérons pas nos pêches convenablement et que le rendement de nos investissements est lamentable. La perte d’abondance et de diversité - et les conséquences qui en découlent pour les générations futures - ne peuvent être surestimées.